Du SEO aussi pour les images et les contenus audio et vidéo

Optimisation SEO des images et des contenu audio et vidéo
Je vous ai déjà souvent parlé de la nécessite de produire des contenus sous des formats variés afin d'entretenir l'attention de votre audience. Ne surfez pas uniquement sur des billets de blog textuels mais proposez des images, des formats audio et vidéo, des présentation type SlideShare par exemple. En proposant plusieurs typologies de format, vous allez dynamiser vos contenus et renforcer le lien avec votre audience.

Je vous l'accorde, c'est du boulot. Et c'est aussi pour cette raison qu'il ne faut surtout pas oublier d'optimiser ces contenus non-textuels pour le SEO. Pour l'instant, même avec les super-pouvoirs de ses nouvelles lunettes ultra-technologiques, Google n'est pas encore en mesure d'indexer des images, des vidéos et les contenus audio sans un peu d'aide de notre part.

Alors je m'y colle ! Voici comment optimiser tous vos contenus non-textuels pour le SEO.


LES MEILLEURES PRATIQUES SEO POUR LES IMAGES

Imaginons un instant que votre business consiste à vendre des chaussures de grandes tailles. Imaginons également que vous venez tout juste de réaliser une superbe infographie proposant des statistiques intéressantes sur le sujet. Déjà bravo ! Réaliser une jolie infographie bien designée et proposant un contenu utile n'est pas à la portée de tout le monde. Voyons maintenant comment faire pour optimiser la visibilité de votre réalisation dans le moteur Google.

1 - Vérifiez que votre image est au bon format

Avant de mettre en ligne votre infographie, sachez que Google ne peut indexer que des images qui répondent aux formats suivants : BMP, GIF, JPEG, PNG, WebP et SVG. Si votre image ne correspond à aucun format cité plus haut, ne vous affolez pas pour autant. N'importe quel éditeur d'image pourra transformer votre fichier au format GIF ou JPEG.

2 - Donnez un nom de fichier contenant les bons mots-clés

Que tous ceux qui ont nommé leur fichier "IMG12934.jpg" lèvent la main. C'est pas bien ! Plutôt que de nourrir le moteur Google avec des données inutiles, renommez votre fichier par une expression clé qui décrit succinctement le contenu de l'image. Le nom du fichier est en effet un élément utilisé par Google pour indexer votre image. Ce nom de fichier est même susceptible d'apparaître dans les résultats de recherche comme titre de l'image.

Concernant votre infographie, vous pourriez par exemple choisir un nom de fichier du type "statistiques-chaussures-grandes-tailles.jpg". Il est préférable d'utiliser des minuscules uniquement et de ne pas intégrer de caractères spéciaux. Cette recommandation est valable au-delà même des considérations pour le SEO. Séparez bien les différents termes qui composent votre nom de fichier par des tirets pour que Google comprenne bien qu'il s'agit de mots distincts.

3 - Optimisez l'attribut "alt" sur les images

Bien sûr, on en vient au fameux attribut "alt" des images. Le contenu textuel de cet attribut n'aide pas uniquement les moteurs de recherche à comprendre le contenu de votre image, il permet également aux utilisateurs des moteurs qui ne peuvent pas visualiser l'image à en saisir malgré tout le sens. Et c'est grâce au descriptif que vous allez proposer dans l'attribut "alt" que les moteurs et ces utilisateurs vont identifier le contenu de votre image. Soyez donc le plus descriptif possible sans tomber dans l'abus de mots clés.

Voici quelques exemples de ce qu'il faut et ne pas faire :
  • pas bon : alt=""
  • mieux : alt="chaussures"
  • optimum : alt="statistiques chaussures de grandes tailles"
  • à éviter : alt="statistiques sur les chaussures pour les grandes personnes allant du 47 au 58 pour les hommes et du 42 au 55 pour les femmes"

4 - Intégrez l'image dans le bon contexte

Gardez bien en tête que votre image fait partie intégrante du reste du contenu de votre page. Il est assez rare de déployer une page pour une image seule. A ce titre, n'hésitez pas à aider les moteurs de recherche à mieux comprendre l'histoire que vous racontez en faisant référence à votre image dans le contenu textuel immédiatement à proximité de votre image.

Vous pourriez par exemple écrire juste à côté de votre infographie quelque chose qui ressemble à "Comme le montrent les statistiques de l'infographie ci-contre, seulement 2% de la population française portent des chaussures de grandes tailles, c'est-à-dire une pointure allant au-delà du 45". Avez-vous remarqué que j'ai bien pris soin d'utiliser les mots clés stratégiques déjà intégrés à la fois dans le nom du fichier et dans la balise "alt" ?

5 - Soumettez un sitemap d'images

Afin d'être mega-ultra-sûr que votre image sera bien indexée, soumettez un sitemap d'images à l'Outil pour les Webmasters de Google. Bon, il est vrai qu'à ce stade, cela devient un peu plus technique. Ne vous inquiétez pas, Google a mis à disposition une petite aide à ce sujet. Il s'agit de communiquer à Google un fichier xml qui guidera les petits robots d'indexation de Google et les aidera à parcourir les pages et les éléments de page de votre site web.


LES MEILLEURES PRATIQUES SEO POUR LES VIDÉOS

Maintenant que les basiques sur les images sont digérés, il est temps d'attaquer les vidéos. MarketingSherpa a publié fin d'année dernière une étude qui nous montre que les vidéos attirent 200 à 300% de visiteurs uniques supplémentaires dont le temps de visite est d'ailleurs 2 fois plus important que la moyenne. Alors allons-y pour une petite vidéo !

Imaginons, cette fois-ci, que vous gérez un site web de recettes et que vous envisagez d'encapsuler depuis YouTube une vidéo d'un de vos chefs expliquant comment réussir ce fameux fondant au chocolat.

1 - Utilisez un format compréhensible par Google

Au même titre que les images, seulement quelques formats vidéo spécifiques peuvent être indexés par Google. Assurez-vous que vos vidéos sont bien enregistrées dans un des formats suivants : MPG, MPEG, M4V, MOV, WMV, ASF, AVI, RA, RAM, RM, FLV ou SWF. Encore une fois, la plupart des logiciels dédiés vous permettront de modifier le format de votre vidéo si nécessaire.

2 - Donnez un nom optimisé à votre fichier

Rien de bien compliqué si vous avez déjà compris comment optimiser les noms de fichier de vos images. Appliquez les même consignes pour les vidéos. Utilisez un nom de fichier qui décrit simplement le contenu de votre vidéo et séparez les différents termes par un tiret.

Dans le cas de notre exemple, vous pourriez sauvegarder votre fichier vidéo sous le nom "recette-fondant-au-chocolat.mpg".

3 - Utilisez les mots clés aux bons endroits

Titre, attribut alt et meta description sont les 3 emplacements où il va falloir placer vos mots clés stratégiques. Rappelez-vous que votre vidéo est susceptible d'être visualisée et cherchée indépendamment de votre site web. Ne négligez donc surtout pas le choix de vos mots clés. Pour cela, n'hésitez pas à vous aider d'outils adaptés comme le Générateur de mots clés de Google par exemple. Ce type d'outil vous permet de connaître les requêtes les plus saisies dans les moteurs de recherche et indique la pression concurrentielle qu'elles suscitent.

J'attire tout particulièrement votre attention sur la description de votre vidéo. YouTube vous autorise 5000 caractères dans le champ descriptif de votre vidéo. Seuls les 156 premiers caractères seront affichés dans les résultats du moteur Google. Vérifiez que vos mots clés se situent dans cette zone.

Ne perdez pas de vue que cette description ne s'adresse pas uniquement aux robots de Google. Vous vous adressez avant tout à un internaute qui cherche du contenu que vous pourriez livrer. Cette description doit être rédigée dans l'objectif d'inciter au clic. Tout l'enjeu est donc d'être capable de communiquer aussi bien avec les robots d'indexation qu'avec votre audience.

Enfin, n'oubliez pas d'optimiser l'attribut alt. Bah quoi ? Vous auriez pu oublier !

4 - N'hébergez qu'une seule vidéo par page

Les robots des moteurs de recherchent sont gourmands de données structurées. Proposez leur à manger suivant une structure très spécifique. Il s'agit de réunir au sein d'une même page, les vidéos répondant à une même thématique.

Dans notre exemple, vous pourriez proposer toutes les vidéos relatives aux desserts au sein d'une page justement dédiée aux desserts. Puis une autre page dédiée aux desserts au chocolat. Au bout de l'arborescence, chacune de vos vidéo sera hébergée par une page réservée pour cette vidéo exclusivement. L'arborescence aidera les robots à scanner l'intégralité de vos contenus vidéo. Les pages dédiées permettront d'optimiser votre classement dans les résultats de recherche des moteurs. Elles seront également adaptées pour mieux partager une vidéo spécifique.

Bien sûr, en fonction du volume de vidéos mises en ligne, vous serez en mesure de créer un nombre plus ou moins important de catégories. Si vous commencez avec deux vidéos en ligne, l'arborescence est pour l'instant inutile.

5 - Facilitez le partage de vos vidéos

Non, non, je ne sors pas du sujet. Le partage sur les réseaux joue un rôle significatif dans le classement des résultats de recherche. Plus les internautes encapsulent votre vidéo dans leurs billets de blog, plus ils partagent vos vidéos sur les réseaux sociaux, plus les robots d'indexation vous aimeront.

Assurez-vous donc que votre vidéo offre la possibilité d'être encapsulée. Encapsuler est l'action qui consiste à récupérer le bout de code qui permettra ensuite à n'importe quel internaute d'afficher votre vidéo dans son propre site. La plupart des services d'hébergement de vidéos en ligne comme YouTube proposent ce type de fonctionnalité.

6 - Soumettez un sitemap pour vidéos

Encore une fois, assurez-vous que vos vidéos sont bien toutes indexées dans le moteur Google en proposant le sitemap adéquat à l'Outil pour les Webmasters de Google. Un petit bonus à la clef : cette opération encouragera Google à ajouter un rich snippet à vos vidéos dans les résultats de recherche.

Une page d'aide proposée par Google vous aidera à créer puis à soumettre un sitemap vidéos.

7 - Proposez une retranscription écrite

Un moyen radicale afin d'optimiser vos vidéos pour les moteurs de recherche reste encore de proposer une retranscription de votre vidéo à l'écrit. Le blog de SEOmoz a adopté cette technique depuis un moment déjà avec ses Whiteborad Friday. Des services comme YouTube ou Wistia permettent d'effectuer ce type de retranscription gratuitement ou pour un petit quelque chose.

En proposant une retranscription, vous aidez à la fois les moteurs et le travail d'indexation. Vous aidez également les internautes qui sont dans l'incapacité de visualiser votre vidéo à prendre malgré tout connaissance de votre contenu. C'est aussi une opportunité pour vous-même de réutiliser ce contenu à d'autres fins.


LES MEILLEURES PRATIQUES SEO POUR LES CONTENUS AUDIO

Et à propos des contenus audio ? Des podcasts ? Les robots de Google n'ont pas d'yeux mais ils n'ont pas d'oreilles non plus ! Il faut cependant s'assurer que vos contenus audio sont bien pris en compte par les Google Bots. Depuis que vos lecteurs consultent régulièrement vos recettes et sont devenus des fans de votre fondant au chocolat, ils ont pris un peu de poids. Vous avez décidé de mettre en ligne ce podcast "Comment manger ses desserts préférés sans se sentir coupable ?".

Nous avons vu ensemble comment positionner au mieux les images et les vidéos dans le moteur Google. Toutes les techniques que nous avons abordées peuvent être appliquées pour optimiser l'affichage de vos podcasts dans les résultats de recherche de Google. Mais il faut savoir que lorsque les internautes recherchent des podcasts, ils se rendent aussi vers iTunes. Je vous propose donc de balayer les points à verrouiller afin d'obtenir le meilleur classement possible dans les résultats de recherche d'iTunes.

1 - Assurez l'accessibilité vers votre podcast

Faites un petit test simple pour vérifier si votre podcast est facile à trouver. Mettez-vous à la place d'un utilisateur d'iTunes qui n'a jamais pris connaissance de votre podcast mais qui recherche un contenu similaire. Le processus qui consiste à saisir une requête dans iTunes, à trouver, écouter et souscrire à votre contenu doit couler de source. Prenez la place de votre auditeur et optimisez chaque étape du parcours qui l'amène à consommer votre contenu.

2 - Optimisez votre contenu avec les mots clés stratégiques

J'insiste sur ce point car la stratégie de mots clés restent à ce stade une des leviers les plus efficaces en termes de SEO. Encore une fois, ne vous privez pas d'un outil dédié pour connaître les requêtes les plus sollicitées par les internautes et pour lesquelles la pression concurrentielle est faible ou modérée.

3 - Augmentez le nombre de vos abonnés

Il existe une réelle différence entre un internaute qui écoute votre podcast et un internaute qui s'inscrit à votre liste de diffusion afin de profiter de vos nouveaux contenus dès qu'ils sont disponibles. L'affichage des résultats de recherche d'iTunes se construit aussi en fonction du nombre d'abonnés. Bien entendu, un bonus est accordé aux podcasts qui ont généré le plus d'abonnés. iTunes considère alors que plus le nombre d'abonnés est important, plus le podcast est susceptible de proposer un contenu d'une valeur certaine.

Faites donc en sorte que l'abonnement à vos podcast soit le plus simple et le plus facile possible. Déployez idéalement un dispositif pas plus élaboré qu'un clic sur un bouton. Utilisez les techniques classiques de conversion : un message fort mettant en avant le contenu et la valeur réelle de votre podcast.

4 - Sollicitez des reviews

Dans les résultats de recherche, iTunes tend également à privilégier les podcasts qui sont ré-écoutés. Ces podcasts impliquent en effet un engagement plus fort de la part des auditeurs. Proposez donc tout bonnement à vos auditeurs et abonnés de ré-écouter certains de vos podcasts grâce à un call-to-action qui apparaîtra à la fin de chaque épisode. Intégrez également ces calls-to-action au sein de vos pages web.

Repérez éventuellement les utilisateurs qui discutent autour de vos podcasts les plus populaires et revenez vers eux avec une offre spécifique qui propose de redécouvrir les podcasts en question.

5 - Avantage aux bons vieux podcasts

L'ancienneté d'un podcast est aussi un facteur pris en compte dans les résultats de recherche du service iTunes. Les plus anciens podcasts sont susceptibles de mieux performer dans les résultats de recherche qu'un podcast fraîchement proposé. En terme d'optimisation, pas grand chose à faire ! C'est cependant une information qu'il est toujours bon de connaître.

6 - Proposez une retranscription écrite

Plusieurs services en ligne vous permettront de disposer d'une retranscription écrite. Casting Words en fait partie. Grâce à une retranscription, vous aiderez les robots d'indexation à faire leur travail, vous assurerez l'accessibilité à votre contenu et vous disposerez d'un contenu textuel que vous pourrez exploiter pour une utilisation future.


SEO DES CONTENUS NON TEXTUELS ET SOCIAL MEDIA

Nous en avons fini avec les bonnes pratiques SEO pour les contenus médias de type image, vidéo et audio. Nous avons eu une approche très orientée SEO. Pourtant les univers du SEO et du Social Media sont aujourd'hui tellement proches. On pourrait même dire qu'ils sont connectés. Je vous propose d'ailleurs dans ce billet Mercatik de comprendre comment le Social Media influence le SEO.


Les réseaux sociaux se sont rapidement adaptés pour répondre au besoin de partage de contenus non textuels. Il était donc impossible de finir ce billet sans finir sur un angle Social Media.

Soyons clairs ! L'objectif du SEO pour les contenus non textuels sur les réseaux sociaux n'est pas uniquement d'optimiser le classement de vos contenus dans les résultats du champ de recherche de chacun de ces réseaux. Il s'agit avant tout de vous assurez que vos images, vos vidéos et autres podcasts sont utilisés à leur plein potentiel.

Et c'est d'abord sur Pinterest que vous aurez envie de concentrer vos efforts. Ce réseau dédié au partage de visuels grimpe en flèche et est en train de se faire une place parmi les réseaux affichant le plus de fréquentation.

Sur Facebook, les posts accompagnés d'une photo génèrent aujourd'hui 53% de likes en plus en comparaison des posts textuels. Les images et les vidéos sont définitivement des leviers qui incitent vos fans à interagir avec votre marque.

Je vous invite fermement à vous investir de Vine, le nouveau service vidéo de Twitter, afin de continuer à optimiser la visibilité de vos contenus multi-médias.

Sur Google+ enfin, soyez attentif au fameux authorship. Débrouillez-vous pour faire apparaître votre photo dans les résultats de recherche du moteur Google pour chacun des contenus de votre cru. Un SERP accompagné d'une photo génère un taux de clics habituellement plus important qu'un résultat texte uniquement.


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Publié par 
Lire l'article en anglais sur le Blog Hubspot


5 commentaires:

  1. Bonjour,

    Cet article très complet aurait pu être découpé en plusieurs étant donné qu'il aborde la problématique de plusieurs formats.
    Concernant les images, je suis toujours effaré de voir autant de webmasters qui oublient de remplir la balise alt lorsqu'ils s'exportent sur mes blogs ou sites de communiqués de presse, alors-même que la plupart d'entre eux sont des professionnels du web!

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    1. Remarque très pertinente Bruno : j'ai peut-être raté l'occasion de faire plusieurs articles.

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  2. Bonjour ! Merci pour cet article bien complet sur l'optimisation de contenus autres que textuel. En effet, trop personnes négligent les vidéos et les photos alors qu'ils font partie du site web. Mais, il n'est jamais trop tard:)

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  3. Je cherchais un bon article pour optimiser les vidéos et images votre article résume bien tout ceci !! je ne savais pas que ça existait un sitemap pour image et vidéo. Je vais appliquer ces conseils à mon blog !

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